BILAN DE SURDITÉ
La Surdité - Un enjeu de santé publique qui possède toujours une solution
La vocation de l’institut de l’Oreille est de pouvoir prendre en charge de manière complète et sur un même lieu géographique (diagnostique et thérapeutique) tout patient atteint de surdité, du déficit léger au patient nécessitant la pose d’un implant cochléaire.
La surdité est une pathologie fréquente dont l’incidence augmente avec le vieillissement de la population. On estime que 65% des personnes âgées de 65 ans et plus présentent un déficit auditif mais la population jeune peut également en être affectée. 10 millions de personnes en France seraient concernées.
La consultation est le plus souvent motivée par une gêne auditive constatée par le patient lui-même ou l’un de ses proches dans les ambiances bruyantes (réunions familiales ou professionnelles, sorties entre amis). Elle occasionne un isolement social avec retentissement sur la qualité de vie. Les autres motifs de consultation sont : exposition sonore professionnelle, signes associés (vertiges, acouphènes...), surdité familiale.
Le bilan sera organisé de façon urgente en cas de barotraumatisme, surdité brusque, choc acoustique…
Le bilan de surdité est orienté par l’ORL de l’Institut de l’Oreille en fonction des données de l’interrogatoire (historique de la perte auditive, situation professionnelle/familiale/sociale, environnement sonore, besoin d’écoute, gêne dans la vie quotidienne, antécédents personnels, déficits associés...) et de l’examen otoscopique. Il sera adapté en fonction de chaque patient.
Le plateau technique de l’Institut de l’Oreille lui permettra de bénéficier d’un bilan exhaustif, réalisé soit par un technicien d’exploration, soit par l’ORL selon la complexité du cas en cabine insonorisée.
L’Institut de l’Oreille pratique 2 types de tests auditifs:
Les tests auditifs subjectifs, nécessitant une participation active du patient. Ils sont réalisés en première intention et permettent d’apprécier le degré et le type de surdité, l’intelligibilité vocale (audiométrie tonale et vocale au casque) ainsi que la compliance du système tympano-ossiculaire et le recrutement (impédancemétrie). Les tests audiométriques dans le bruit ne sont réalisés que par 50% des professionnels de l’audition en pratique courante. Pourtant, il s’agit là de l’une des principales attentes des patients malentendants : l’amélioration de l’intelligibilité dans le bruit. L’audiométrie vocale dans le bruit (VRB) est indispensable pour quantifier le degré de handicap réel en termes de communication dans les ambiances bruyantes, qui peut être sous-estimé si on se limite aux tests audiométriques classiques, réalisés uniquement dans le silence.
De même, il est essentiel de réaliser des tests de localisation sonore spatiale, stéréo-audiométrie dont notre centre dispose.
L’Institut de l’Oreille sera responsable du suivi de ses patients appareillés ou implantés (évaluation du gain prothétique lors d’une audiométrie en champ libre).
Les tests auditifs objectifs, sans participation active du patient. Ces tests auditifs objectifs (potentiels évoqués auditifs, ASSR, OEA, tests au promontoire…) sont nécessaires dans le cadre de surdités sévères à profondes, de pathologies rétrocochléaires (schwannome vestibulaire, cochléaire…), du bilan d’acouphènes ou lorsque les seuils audiométriques sont difficiles à préciser.
Au terme du bilan ORL, des investigations complémentaires (imagerie, bilan interniste et auto-immun…) viendront compléter le bilan de surdité en collaboration avec nos confrères radiologues et internistes.
Différentes stratégies thérapeutiques pourront alors être proposées :
un traitement médical (OSM, surdité brusque)
des séances de caisson hyperbare (barotraumatisme, surdité brusque)
une réhabilitation audioprothétique (appareillage conventionnel/ CROS/ appareillage en conduction osseuse)
une prise en charge chirurgicale (chirurgie de réparation de la chaine tympano-ossiculaire, otospongiose, cholestéatome, séquelles d’otites, implant d’oreille moyenne, implant à ancrage osseux, implant cochléaire)
un bilan et une rééducation orthophonique avec apprentissage de la lecture labiale et de la suppléance mentale …
En particulier, un patient atteint de surdité est à haut risque de troubles cognitifs. Un bilan psychologique et cognitif est indispensable dans le cadre d’un bilan de surdité modérée à sévère et en particulier lorsqu’une indication d’implant se discute. Ce bilan pourra être effectué par la psychologue, l’orthophoniste et le gérontologue.