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RÉÉDUCATION ORTHOPHONIQUE

Optimiser la réhabilitation fonctionnelle pour améliorer la qualité de vie

L’orthophonie fait partie intégrante des soins proposés au sein de l’équipe de l’Institut de l’Oreille, à savoir la surdité, la dysfonction tubaire ou bien la prise en charge des paralysies faciales.

  • Dans le contexte d’une surdité (congénitale ou acquise avec le port de prothèses auditives ou d’un implant cochléaire), la prise en charge orthophonique a pour but de permettre au patient de retrouver un environnement social agréable, de sortir de son isolement et ainsi de réduire le déclin cognitif installé.
 L'approche multidisciplinaire est essentielle, via la consultation d’ORL et l’expertise des audioprothésistes. Notre travail est pluridisciplinaire 
en lien direct avec l’ORL, le médecin traitant qui identifie la plainte du patient ou de la famille et avec l’audioprothésiste qui choisit, adapte et effectue le contrôle des prothèses auditives.
 L’orthophoniste s’attache à évaluer le degré de perte perceptive en fonction des phonèmes, d’organiser l’éducation auditive, de trouver des moyens de compensations (notamment la lecture labiale) et d’initier une réhabilitation cognitive (renforcement des compétences sous-jacentes à savoir la mémoire et l’attention) et langagière ainsi que de palier à des remaniements psychologiques. Les processus cognitifs sont éprouvants, cela demande un vrai travail compensatoire de décodage du message, qui entraîne une fatigue chronique (plus d’attention et de vigilance), une restriction volontaire ou non des relations sociales.

  • Dans un contexte de paralysie faciale

Nous objectivons le grade de dysfonction (classification de House et Brackmann), associé à l’évaluation des fonctions de la face et de la déglutition.

La réhabilitation de la face paralysée suit une progression spécifique :


- Travail praxique (mouvements linguaux, labiales, jugales, sourcilier, mimiques, mobilisation actif/aidé de la paupière...) en insistant sur la sphère oro-faciale, mobilisation des organes phonateurs, augmentation du tonus. Elles seront alors exécutées sur l’hémiface atteinte en bloquant soigneusement l’hémiface saine.

- Guidance pour inhiber les attitudes engendrant des distorsions encore plus marquées de la face.

- Travail articulatoire et respiratoire.

- Massage intra-buccal et massages faciaux.

- La thermothérapie.  

En cas de syncinésies (contractions involontaires et fortuites d’un groupe musculaire lors d’un mouvement volontaire d’un autre groupe de muscles), un travail en étroite collaboration avec ORL est investi. Pour inhiber les syncinésies, on peut limiter les muscles qui travaillent en synchronie en effectuant un mouvement antagoniste. Si ces exercices consistant à mobiliser les lèvres en imposant des mouvements oculaires (regard opposé vers le haut au côté lésé) sont un échec, le recours à des injections de toxine botulique peut être nécessaire. 


La chirurgie réhabilitatrice de la face ou chirurgie dite palliative est indiquée lorsqu’une paralysie est considérée comme complète et définitive et que le nerf n’est pas réparable. La décision d’envisager une telle chirurgie ne se prend qu’au terme d’un parcours décisionnel pluridisciplinaire en étroite collaboration avec l’ORL.

  • Dans un contexte de dysfonction tubaire

Lors de l’examen par tubomanométrie effectué par l’ORL, il est mentionné une mauvaise contraction vélaire rendant l’examen difficile. La rééducation orthophonique est proposée en amont avant d’envisager une rééducation par kinétube.

La prise en charge orthophonique permet :

- Guidance sur les règles d’hygiène et les manœuvres d’auto-insufflation.


- Travail respiratoire.

- Musculation des muscles péri-tubaires et du sphincter vélo-pharyngé (exercices linguaux, vélo- pharyngés, mandibulaires, linguo-vélique et mandibulo-linguo-vélique).

- Diriger et discipliner le souffle buccal. Sont utilisés pour cela des exercices de souffle, qui permettent au patient de bien prendre conscience de la possibilité de souffler uniquement par la bouche, et d’entraîner le souffle dans ce sens. Ils favorisent une meilleure coordination des mouvements vélo-pharyngés.

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